Mais qu’est-ce qu’il leur prend, à nos dirigeants, lorsqu’ils sont en visite en Israël ? L’an dernier, c’est François Hollande qui déclarait son amour à Benyamin Netanyahou, criminel de guerre. Et cette fois, c’est Emmanuel Macron qui, tout en dépassant allègrement ses compétences de ministre de l’économie, en arrive à dire que le boycott d’Israël est illégal et à encourager l’émigration de citoyens français juifs en Israël.
Leurs hôtes israéliens les ont-ils dopés aux euphorisants ? Ont-ils décidé la servilité la plus totale face au lobby de l’ambassade d’Israël ? Ou ont-ils tout simplement oublié les valeurs de la France pour le droit international et le droit des peuples ? Dans tous les cas, c’est particulièrement inquiétant.
Alors non, Monsieur Macron, le boycott d’Israël n’est pas illégal, dès lors qu’il ne vise pas à discriminer une population, mais à combattre la politique criminelle d’un pays qui viole tous les jours le droit international. Oui, c’est notre droit de dénoncer cette politique, et de prendre les moyens citoyens de la combattre.
Et encore non, Monsieur Macron, ce n’est pas une bonne chose que des citoyens français juifs décident d’émigrer en Israël, où ils vont d’ailleurs souvent servir dans une armée d’occupation, et grossir les rangs des colons qui rendent tous les jours la vie impossible à la population palestinienne. Cet amalgame, Monsieur Macron, entre des citoyens français et un état étranger, est dans la droite ligne de l’action de l’ambassade d’Israël en France et de ses relais. En le reprenant à votre compte, c’est un coup terrible que vous portez au vivre ensemble dans notre pays, c’est un encouragement que vous apportez à tous les comportements racistes, qu’ils soient antisémites ou islamophobes, que nous combattons sans relâche.
Il y a un moment, Monsieur Macron, où vous devrez redescendre sur terre, et ré-atterrir sur le sol français. Les autres ministres du gouvernement, le Premier ministre ou le président de la République sauront-ils vous recadrer ? Nous en doutons malheureusement, mais soyez bien assurés de notre colère, car les propos que vous avez tenus en Israël sont inadmissibles et nous aurons bien du mal à les oublier.
Le Bureau national